Développé par Stratégie Carrière dans le cadre du Programme d’appui aux collectivités du ministère de l'immigration, de la Francisation et de l'intégration, le jeu Parcours migratoire est un outil interactif, conçu pour sensibiliser la société d’accueil à la réalité vécue par les nouveaux arrivants, quelles que soient leurs origines ou leur statut migratoire.
À travers une approche ludique et pédagogique, le joueur ou la joueuse est invité (e) à parcourir les étapes typiques d’un trajet migratoire, depuis les raisons et les réalités du départ jusqu’à l’installation durable dans la société d’accueil. En une quinzaine de minutes, cette expérience immersive propose de découvrir les réalités souvent complexes liées aux différents statuts migratoires, aux défis de l’intégration, mais aussi à la richesse culturelle que les nouveaux arrivants apportent avec eux.
Accessible à tous – seul, en famille, entre collègues ou en contexte scolaire – ce jeu est une porte d’entrée vers la compréhension, l’empathie et l’ouverture à l’autre. En explorant les enjeux du parcours migratoire, il favorise une réflexion collective sur l’inclusion, la diversité et le vivre-ensemble.
À la fin du jeu :
Bonne chance et amusez-vous bien !
Derrière chaque parcours migratoire, il y a une décision difficile : quitter sa famille, sa culture, ses repères pour tout recommencer ailleurs. Ce n’est jamais un simple choix.
Certaines personnes fuient l’insécurité, les conflits ou le manque d’opportunités économiques. D’autres choisissent de partir pour offrir un meilleur avenir à leurs enfants ou réaliser un projet de vie.
La majorité des nouveaux arrivants au Québec sont sélectionnés par le gouvernement. Ils parlent français, ont un bon niveau de scolarité et souhaitent contribuer activement à la société québécoise.
Partir, c’est souvent laisser beaucoup derrière soi, mais c’est aussi apporter une richesse humaine et culturelle précieuse à la société d’accueil.
Quels éléments favorisent un projet d'immigration au Québec ?
Le projet migratoire peut avoir comme impact de s’éloigner de plusieurs membres de sa famille élargie. Est-ce que cela peut affecter la personne immigrante ?
La famille élargie joue un rôle crucial dans le soutien émotionnel, matériel et social dans le fonctionnement de nombreuses cultures. L’éloignement de cette famille peut créer de nouveaux défis. Cela demande aux membres de la famille à redéfinir ses réseaux de soutien au moment de s’intégrer à une nouvelle société en fonction de ses nouvelles priorités. L'immigration force à reconstruire et diversifier leurs réseaux à court, moyen et long terme.
Être parents en terre d’accueil peut exiger un réajustement des rôles parentaux.
Lorsque les parents migrent dans un pays où la langue, la culture et les normes sont différentes, cela peut modifier leur façon de gérer la famille et les rôles traditionnels. Par exemple, lorsque les parents ne maîtrisent pas suffisamment la langue locale, les enfants deviennent parfois leurs médiateurs ou leurs traducteurs pour les aider à comprendre des situations sociales ou administratives. Cela peut en effet inverser les rôles, donnant aux enfants plus de pouvoir et de responsabilités dans la famille, ce qui modifie la dynamique familiale.
Ce réajustement est un aspect important de l'immigration, car il peut avoir des impacts sur l'autorité parentale, la communication au sein de la famille, et le bien-être émotionnel de tous ses membres.
Certains nouveaux arrivants peuvent paraître « réservés » ou « distants » dans les premières semaines après leur arrivée au Québec. Quelle pourrait être l’explication la plus juste ?
Le choc culturel, la nostalgie du pays d’origine et les différences de codes sociaux peuvent créer une phase d’observation. L’accueil bienveillant et la patience favorisent grandement leur intégration.
Les personnes qui décident d’immigrer au Québec peuvent-elles continuer à pratiquer leur culture?
Contrairement au multiculturalisme canadien, qui valorise la coexistence de plusieurs cultures sans nécessairement exiger d’intégration à une culture dominante, l’interculturalisme québécois cherche à créer un équilibre :
En somme, le Québec a adopté l’interculturalisme pour protéger son identité francophone tout en s’ouvrant à la diversité, dans une perspective de cohésion sociale, de respect mutuel et de participation citoyenne.
Un demandeur d’asile est une personne qui est en attente d’avoir un statut d’immigration?
Les personnes déjà au Canada peuvent demander l’asile selon un processus différent de celui des réfugiés reconnus à l’étranger. Elles doivent attendre une décision de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié (CISR) et peuvent obtenir un permis de travail ouvert, mais ont un accès limité aux services gouvernementaux.
Pour être reconnu comme réfugié au sens de la Convention des Nations Unies, le demandeur doit démontrer qu’il ne peut retourner dans son pays en raison d’un risque de persécution lié à sa race, religion, nationalité, opinions politiques ou appartenance à un groupe social (ex. : femmes ou personnes LGBTQ+).
Il peut aussi être reconnu comme personne à protéger s’il risque la torture, la peine de mort ou des traitements cruels s’il retourne dans son pays.
Si la CISR rejette la demande ou si celle-ci est abandonnée ou retirée, la personne devra quitter le Canada et son dossier sera transmis à l’Agence des services frontaliers pour son renvoi.
Les personnes nouveaux arrivants qui s’installent au Québec sont, en grande majorité, instruits, francophones et très motivés à s’intégrer. Elles font preuve d’une grande résilience et avancent à leur rythme, malgré plusieurs défis : reconnaissance des diplômes, recherche d’emploi, logement, adaptation culturelle, et parfois l’isolement.
Heureusement, de nombreux services sont là pour les accompagner : cours de francisation, aide à l’emploi, soutien à l’installation, activités d’intégration et bien plus. Mais pour que ces services portent fruit, il faut aussi une société ouverte, inclusive et accueillante.
Mieux accueillir, c’est mieux bâtir l’avenir. L’intégration réussie des nouveaux arrivants profite à tout le Québec : elle enrichit notre culture, renforce notre économie, et fait de notre société un endroit où chacun peut contribuer pleinement.
Quelles organisations peuvent collaborer à l’accueil et l’intégration des personnes immigrantes?
L’acquisition des compétences interculturelles est un facteur important pour cohabiter avec les nouveaux arrivants. Comment peut-on définir une compétence interculturelle?
L’ouverture et la conscience de soi permettent de prendre du recul par rapport à sa propre culture et d’adopter une attitude d’accueil envers les autres. Cela passe par l’ouverture à la différence, la conscience de sa propre culture, et une attitude d’accueil respectueuse.
La compréhension et l’acceptation des différences aident à mieux saisir les façons de penser, de ressentir et d’agir des personnes issues d’autres cultures. Cela demande de la curiosité, de la souplesse et une tolérance à l’incertitude dans les échanges interculturels.
La conscience des enjeux migratoires et sociaux aide à mieux comprendre les parcours migratoires et les défis que vivent les personnes concernées. Elle favorise le dialogue et la résolution pacifique des conflits.
Les compétences interculturelles sont devenues essentielles pour vivre, apprendre et travailler ensemble dans un monde diversifié. Elles permettent de bâtir des milieux inclusifs et respectueux de chacun.
Lors d’une rencontre interculturelle, qui peut subir un choc culturel ?
Le choc culturel peut affecter tout le monde en raison des différences dans les styles de communication, des normes, croyances, etc. Il se manifeste par un sentiment de confusion, de doute ou de nervosité causé par l'immersion dans un contexte très différent de ce à quoi on est habitué. En milieu de travail par exemple, le choc culturel peut se manifester de plusieurs façons :
Ces différences peuvent causer de la confusion, de la fatigue, voire de l'irritabilité avec tous les changements demandés aux nouveaux arrivants. Cependant, avec le temps et l'ouverture d'esprit, la communication et l'adaptation à ces nouvelles normes culturelles deviennent possibles.
Dans une équipe de travail par exemple, quelles actions peuvent être utilisées pour favoriser l’inclusion d'un nouvel employé issu de l’immigration?
Ces actions facilitent l'intégration, l'apprentissage et la compréhension des normes du nouvel environnement. Il est possible de communiquer avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec pour connaître les services de francisation en entreprise.
Quelques exemples d’activités de socialisation : la cabane à sucre, un souper interculturel, une visite au musée, etc.
Afin de favoriser l’intégration socioscolaire des étudiants internationaux, laquelle de ces actions serait la plus pertinente?
Pour bien s’installer au Québec, les nouveaux arrivants ont besoin de services adaptés, d’un emploi à la hauteur de leurs compétences, d’un logement stable, de maîtriser le français et de créer des liens avec la communauté. Ces conditions leur permettent de s’enraciner, de participer activement à la société et de bâtir un avenir ici.
Quand l’intégration fonctionne, tout le Québec en profite : main-d’œuvre qualifiée, diversité culturelle, vitalité économique et démographique. Offrir les bonnes conditions pour une installation durable, c’est investir dans une société inclusive et prospère.
La création d’espaces de rencontre inclusifs (exemple : café, bibliothèque ou cuisine interculturel) permet :
Toutes les réponses sont bonnes, car les espaces de rencontre inclusifs remplissent simultanément plusieurs fonctions. Ils créent des occasions de dialogue et d’échanges (bâtir des ponts), brisent l’isolement en permettant aux personnes de se retrouver dans un cadre convivial (combattre l’isolement), et renforcent le sentiment d’appartenance à la communauté (favoriser le vivre-ensemble). C’est l’ensemble de ces effets combinés qui en fait un outil puissant d’intégration et d’inclusion.
Selon vous, quel serait le bénéfice de favoriser l’installation des étudiants internationaux après l’obtention de leur diplôme au Québec?
Pensez-vous que le fait d’accueillir et de maintenir une diversité culturelle au Québec est une richesse?
Merci d’avoir pris part au jeu Parcours migratoire. Votre participation contribue à mieux comprendre la diversité des parcours et les défis auxquels font face les nouveaux arrivants. Nous espérons que cette expérience vous aura permis de développer une perspective plus nuancée et empathique sur la réalité de l’immigration, ainsi que sur la richesse qu’elle apporte à notre société. Afin d’améliorer continuellement cet outil et de mieux répondre à vos attentes, nous vous invitons à évaluer votre expérience en quelques secondes. Sur une échelle de 1 à 5, où 1 signifie très insatisfait et 5 signifie très satisfait, comment évalueriez-vous votre expérience ?
Nous espérons que cette expérience vous a permis de mieux comprendre les réalités de l'immigration et d'ouvrir une réflexion sur l'inclusion et le vivre-ensemble.
Et si vous souhaitez aller plus loin, n'hésitez pas à visiter la boîte à outils, où vous trouverez différentes ressources pour poursuivre la découverte.
Le jeu n’est pas encore optimisé pour les écrans de moins de 768px. Veuillez changer l’orientation de votre appareil en mode horizontal, ou jouer sur un ordinateur pour profiter pleinement de l’expérience.